lundi 15 février 2010

Le prieuré (Ambierle)

Un des rares restaurants de la région roannaise ayant une étoile dans le guide Michelin, alors pour fêter une des fêtes les plus commerciales qui soient nous avons cédé à l'envie d'aller goûter les mets de ce "grand" restaurant.

Pour la conductrice chevronnée que je suis, l'absence de parking pour un restaurant de ce standing est un sacrilège.

Une fois un pied dans la salle du restaurant, nous avions l'impression de nous trouver dans une galerie d'art moderne vide. Décor faussement moderne, un peu branchouille. Seul la vaisselle de table relève le niveau et est vraiment belle et originale (ben oui ça compte !!).

Au menu donc :

- Crème de crustacés au poivre de Sichuan en "tube" : deux tubes à essai posés sur un porte bougies. Goût finalement assez banal, presque décevant. Le poivré n'est pas assez prononcé à notre goût. Vivement la seconde mise en bouche...

- Un bonbon de bar, concassé de tomates et vinaigrette aux herbes se présente à nous. On retrouve bien le goût du poisson, c'est assez fin sans être absolument extraordinaire. Le lit de tomates se marie bien avec le poisson mais la vinaigrette est, elle, malheureusement pas assez présente.

- Duo de foie gras, poêlé et en terrine, saveur de framboises. Un des plats les plus surprenant du menu. Le mariage de la framboise et du foie gras poêlé ou en terrine est très harmonieux sans que l'un ne prenne le dessus sur l'autre.

- Noix de saint Jacques, baies d'Erquy et tarte de corail. Esthétiquement très beau mais ce plat est un peu décevant lorsque l'on y goûte. Le goût de la tarte de corail est trop prononcé. la saint jacques est elle découpée en fines lamelles et disposée en rosace, si visuellement l'effet est réussi, il enlève au fruit de mer une partie de sa saveur et de sa texture.

- Blanc de turbot, tomates confites et émulsion aux bulles de champagne. Aux risques de paraître très difficile ce plat est un peu le point noir du menu. Le poisson était presque trop cuit et son mariage avec la tomate confite n'était pas très heureux. Il se trouve qu'Aldric est tombé sur l'une des rares choses qu'il n'aime pas : les endives. Pour ma part, moi qui en suis friande, c'est le seul point positive du plat.

- Iceberg : déstructuration d'une herbe à découvrir. A la lecture on est excité de devoir découvrir l'herbe "mystérieuse", malheureusement dès que le plat est servi on nous en annonce la couleur : ce n'est peut être pas grand chose mais c'est un peu dommage. Il était donc question d'une boule de glace au persil et citron disposé sur un glaçon moulé dans un "cul" de bouteille de soda. Le sorbet était très surprenant, on reconnait bien le goût du persil. On en mangerait certainement pas un cornet entier mais pour être franc ce n'était pas mauvais et cela permet de faire une bonne transition entre le poisson et la viande.

- Quasi de veau fermier en cuisson longue, jus aux morilles. Nous avons été une des rares tables à ne pas avoir eu droit à une cloche très originale sur nos assiettes c'est un peu comme pour la glace : ce n'est pas grand chose mais c'est un peu dommage. Un point positive pour la maitresse de maison le cuisinier doit être amoureux au vue de la salinité du jus aux morilles. Ce dernier prenait vraiment le dessus sur tout le plat.

- Fourme d'Ambert et poire rôtie sur un trait de chocolat. Un mariage très original qu'il fallait oser. La fourme d'Ambert est un fromage fort et lourd et il se trouve ici allégé par le sucré et la légèreté de la poire.

- Pré dessert : croustillant pomme gingembre. On cherche encore le gingembre. Décidément nous sommes difficiles mais ce dessert n'avait rien de très très original.

- Sphère de chocolat, craquant et chantilly caramel : Aldric étant un grand gourmand, il s'est régalé de ce dessert tout chocolat. Ce ne fût hélas pas mon cas car je ne suis pas très sucrée déjà à la base alors un shoot 100% chocolat c'est l'overdose. Tout est donc une question de goût.

- Macarons, limonade à la fraise et truffes au chocolat et verveine. Commençons par les choses qui fâchent : la limonade. Pour en avoir goûter plusieurs, celle ci était beaucoup trop sucrée et pourtant Aldric est amateur de boisson "chimique". Les macarons n'était peut être pas assez cuits, ils manquaient de ce léger croustillant qui les caractérisent d'habitude. La truffe quant à elle, était réussie. Très bon dosage de chocolat et de verveine avec un excellent choix de chocolat.

Attention si vous pensiez avoir un service digne de ce nom car vous vous trouvez dans un restaurant étoilé il faut soit attendre un soir où le restaurant est moins bondé ou bien prendre l'option "sourire" parce que là le personnel donnait l'impression d'avoir un train à prendre.

Côté addition : c'est un étoilé abordable mais pour un poil moins cher et une étoile en moins on peut manger mieux...

Nhã (avec Aldric en souffleur derrière)

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